Aux Pays-Bas


Je dois être crédule. J’attendais du débat Macron-Le Pen des programmes posés. Mais j’ai rapidement compris, en écoutant une certaine candidate, que ce débat serait d’une incroyable bassesse. Et pourtant, je ne m’attendais pas à ce que le débat soit très élevé ! Il y a encore quelques semaines, j’ai soulevé la question de cette fichue campagne avec certaines personnes. C’était dans le cadre d’un voyage de groupe à Solke aux Pays-Bas, et j’ai remarqué que pour beaucoup, cette élection avait été la plus moche qu’on nous ait jamais servie. Ce débat crucial, finalement, en était la conclusion logique. Si je n’adhère pas au programme du candidat libéral, j’ai malgré tout apprécié la modération qui a été la sienne devant son adversaire. Parce qu’il est affligeant qu’une candidate prétendant à l’Elysée puisse être à ce point provocatrice, faire preuve d’autant d’irrespect, et se gausser de tout plutôt que de développer ses idées ! Et je suis tout à fait d’accord avec Macron lorsqu’il dit : « quand vous vous faites insulter pendant toute une soirée, vous en sortez rarement grandi, mais il est indispensable d’aller sur le terrain de bataille même si on se salit un peu. » Le débat a malheureusement été évité en 2002, et c’était de toute évidence une bêtise : le Front National aurait pu en sortir nettement éreinté, s’il s’était retrouvé face à un débat de fond. Les électeurs auraient pu voir la vacuité du programme présenter, au lieu de permettre à Le Pen père de se dissimuler derrière l’idée d’un complot politico-médiatique pour justifier sa défaite. Le récent débat de cette présidentielle l’a d’ailleurs prouvé, je pense : le simple fait d’entendre la candidate dévider ses attaques à vide a permis de voir à quel point son programme est constitué, pour l’essentiel, de vent. Comme c’est souvent le cas dans les partis populistes, où la contestation pour la contestation cache l’absence totale de solutions. A part ça, ce voyage de groupe aux Pays-Bas m’a conquis. J’y retournerai d’ailleurs bien avec plaisir ! Voici l’agence qui l’a mis en oeuvre, si vous voulez voir des photos.



Se souvenir des juifs disparus


Lundi 24 avril a lieu la cérémonie annuelle à la mémoire des six millions de juifs exterminés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle se tiendra au Monument de la Shoah, et sera suivie de la lecture des Noms. Cette commémoration coïncide avec une exposition consacrée au procès Barbie. C’était il y a trente ans, à Lyon, le premier procès en France pour crime contre l’humanité. En sortant du Mémorial de la Shoah, j’ai voulu contourner un groupe d’élèves, des vraiment grands, plus grands que moi qui suis grande, entre les Murs des noms. Un jeune conférencier leur expliquait pourquoi il y avait ces murs, avec ces dates, et ces listes de noms: ce sont tous des gens qui ont été tués, brûlés, pas de tombe, il ne reste rien d’eux, donc ça permet aux familles de venir ici. Je me suis sentie visée –en effet, c’est ce que nous faisons, il parlait donc de nous, les familles, les visiteurs qui se croyaient anonymes mais ne l’étaient pas tout à fait pour ceux qui travaillent au Mémorial. Alors je suis restée, et restée, et restée. Ce jeune homme était impressionnant: discours structuré, clair, pas pompeux ni pleurnichard, vivant, pas méprisant, et posant des questions simples, que les jeunes écoutaient avec attention (ils étaient une vingtaine) en répondant à chaque fois comme pour un jeu. Il faisait parler les murs. Il a dit: il y avait 11000 enfants sur les 75000 déportés, d’où venaient-ils? « De Pologne… de Russie…  » En effet, et d’autres pays d’Europe où il y avait la guerre, et la France était occupée, à l’époque. Et d’après vous, les gens fuyaient quoi? « La misère, la guerre…  » Oui, a-t-il répondu. Mais aussi quand ils venaient de Russie ou de ces pays-là, les pogroms. Vous savez ce que c’est, un pogrom? C’était une bonne question, car il n’y a pas si longtemps, alors que nous visitions le musée juif de Vienne, en Autriche, et faisions à haute voix (le musée paraissait vide) des commentaires sur les chandeliers en argent, un couple de jeunes Français un peu intimidés s’était approché de moi pour me demander: qu’est-ce que c’est, un pogrom? Je me suis demandé si c’était pour rire: vous êtes sérieux? — Ben oui, avaient-ils dit. « Pogrom  » est écrit sous plein d’objets, partout, mais on ne comprend pas le mot. Je le leur avais expliqué, bien sûr, et ils m’avaient confirmé qu’ils n’en avaient jamais entendu parler à l’école. Ils avaient à peine vingt ans, tous deux faisant des études post-bac (social pour la fille, électricité pour le garçon). Et ils étaient suffisamment curieux pour aller visiter un musée juif un 1er novembre en Autriche. Ils venaient du Nord de la France. Il faut donc aller au Mémorial à Paris pour apprendre le sens du mot « pogrom ». Le jeune conférencier a continué son cours, car c’était bien un cours, à voir le soin qu’il prenait à préciser chaque nouveau mot ou concept. Ces gens étaient-ils riches? Après avoir relevé les prénoms des enfants sur le mur près de son coude – Simha « qui veut dire joie », a-t-il précisé et quelques autres noms du même genre — il a demandé aux jeunes s’ils connaissaient des enfants avec ces noms-là. « Non non, » ont-ils répondu. Il a expliqué qu’en effet, les parents étaient des réfugiés. Quand on est réfugié, est-ce qu’on est riche? Est-ce qu’on est banquier, avocat, docteur? Non, bien sûr, pour beaucoup, ces gens étaient pauvres. Mais dès que quelque chose ne va pas, on cherche un responsable et souvent dans ce cas, on s’en prend aux étrangers, alors on disait que c’était de leur faute à eux. Si les prix augmentaient, c’était de la faute des banquiers juifs, s’il y avait des maladies, on disait que c’étaient les Juifs qui empoisonnaient les puits… Quand ça va mal, dit-il, on accuse souvent les étrangers, comme vous le savez, maintenant par exemple on accusera les Roms, ou les musulmans. Pourquoi les parents venaient-ils, d’après vous? « La pauvreté, la guerre…? » Tout à fait, a-t-il répondu, mais pourquoi vos parents viennent-ils aussi? « Pour nous. » Oui, pour vous, pour offrir un avenir à leurs enfants.



Conférence de Florence sur la démographie


Les guerres à la religion, mais on met souvent de côté les causes réelles de ces problèmes. Néanmoins, jeudi dernier, pendant un congrès à Florence , j’ai eu l’occasion d’entendre une analyse passionnante sur le poids de la croissance démographique dans ces problèmes. La personne déclarait que la transition démographique est importante pour éviter la surpopulation mondiale mais aussi pour la préservation de la paix dans le monde. A l’échelle de la planète, le taux de natalité fléchit depuis quelques décennies. Mais certaines régions du monde échappent à cette baisse, et l’on remarque que ce sont justement ces contrées particulièrement salies par les violences, comme au Soudan. La population y doit en effet en croissance effrénée, en raison d’une réduction du taux de mortalité ne s’est pas accompagnée d’une réduction du taux de natalité. Cependant, avec une proportion importante de jeunes aptes à combattre, il est particulièrement compliqué de façonner une démocratie. Les conflits sera donc encore un bout de temps endémique pour ces régions. L’établissement de la démocratie commencera nécessairement par une baisse de la natalité. Les chiffres analysait que cema  va d’ailleurs sa source dans la question de l’évolution de la condition de la femme. Des recherches révèlent bien qu’une baisse du taux de natalité est la résultante des programmes d’éducationintensifs des jeunes filles. L’alphabétisation et la libération de la femme sont clairement le meilleur moyen de limiter, d’une part, le taux de mortalité infantile mais aussi la natalité. Les femmes représentent visiblement la clef d’un taux de natalité adapté et d‘une évolution démographique réussie. J’ai décidément bien apprécié ce sympathique colloque. Non seulement les débats y étaient intéressantes, mais l’organisation a suivi, ce qui a permis de mettre tout le monde de se concentrer sur les débats. Et ça, c’est une une cause élémentaire à laquelle on ne pense pas assez souvent. Je vous mets en lien l’agence qui a mis en place ce meeting en Italie, si vous avez un événement à prévoir. Pour en savoir plus, allez sur le site spécialiste du séminaire en Italie.



Se débarrasser des mauvais souvenirs


Qui parmi nous n’a jamais désiré se débarrasser des souvenirs déplaisants qui ne créent que de mauvais sentiments? Ça y est! Des scientifiques canadiens ont trouvé un moyen pour «désactiver» certains souvenirs dans le cerveau. À l’avenir, ils espèrent l’utiliser comme remède contre le stress post-traumatique.  Au cours d’une série d’expérimentations sur les souris, les scientifiques de l’Université de Toronto ont découvert comment « désactiver » certains souvenirs à l’aide de médicaments. Ils espèrent que bientôt ils sauront l’appliquer chez les humains.  Ainsi, les chercheurs sont arrivés à se débarrasser des souvenirs avec une intervention chirurgicale, en découpant l’engramme, un groupe de cellules où se trouvent les souvenirs, relate The Telegraph. Malgré un grand nombre de neurones dans le cerveau, ce n’est que certains d’entre eux qui participent à la création des souvenirs douloureux, explique la professeur Sheena Josselyn :  « Nos recherches montrent qu’un jour nous saurons guérir les patients qui souffrent de troubles post-traumatiques, tout simplement en supprimant ces souvenirs douloureux. Dans les cas comme ça, c’est la mémoire qui les empêche de vivre ».  L’idée en soi rappelle le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind où l’héroïne, Kate Winslet, demande aux médecins de lui « enlever » les souvenirs de son ancienne relation.  La professeur Jesselyn a quand même souligné que l’opération ne serait possible que dans les cas où les souvenirs sont tellement traumatiques qu’ils influencent négativement la santé psychique du patient.  « Certes, il y a des difficultés potentielles. […] Si l’on supprime (nos erreurs, ndlr) de notre mémoire, qu’est-ce qui nous empêchera de les commettre encore une fois ? »  Pourtant, le professeur Simon Wessely, président du Collège royal des psychiatres, n’est pas sûr qu’il soit opportun de réaliser de telles opérations dans le futur :  « On ignore si les émotions liées à un certain souvenir disparaîtront également au cours d’une telle opération. Il y a un risque sérieux pour les gens qui souffrent de troubles post-traumatiques, pour les soldats qui ont vu ou même commis eux-mêmes des choses horribles. »  Il a fait savoir qu’en plus de ceux qui souffrent de stress post-traumatique et des soldats qui ont participé à des actions militaires, ce moyen de désactivation des souvenirs désagréables pourrait être appliqué dans le travail avec les patients qui souffrent de formes lourdes de dépendance.  En outre, les scientifiques ont découvert que les neurones pour l’enregistrement de nouveaux souvenirs se forment toutes les six heures. Ainsi, si deux événements terribles ont lieu pendant cette période, ils seront « enregistrés » par les mêmes cellules et resteront liés l’un à l’autre à jamais.  Qui parmi nous n’a jamais désiré se débarrasser des souvenirs déplaisants qui ne créent que de mauvais sentiments? Ça y est! Des scientifiques canadiens ont trouvé un moyen pour «désactiver» certains souvenirs dans le cerveau. À l’avenir, ils espèrent l’utiliser comme remède contre le stress post-traumatique.  Au cours d’une série d’expérimentations sur les souris, les scientifiques de l’Université de Toronto ont découvert comment « désactiver » certains souvenirs à l’aide de médicaments. Ils espèrent que bientôt ils sauront l’appliquer chez les humains.  Ainsi, les chercheurs sont arrivés à se débarrasser des souvenirs avec une intervention chirurgicale, en découpant l’engramme, un groupe de cellules où se trouvent les souvenirs, relate The Telegraph. Malgré un grand nombre de neurones dans le cerveau, ce n’est que certains d’entre eux qui participent à la création des souvenirs douloureux, explique la professeur Sheena Josselyn :  « Nos recherches montrent qu’un jour nous saurons guérir les patients qui souffrent de troubles post-traumatiques, tout simplement en supprimant ces souvenirs douloureux. Dans les cas comme ça, c’est la mémoire qui les empêche de vivre ».  L’idée en soi rappelle le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind où l’héroïne, Kate Winslet, demande aux médecins de lui « enlever » les souvenirs de son ancienne relation.  La professeur Jesselyn a quand même souligné que l’opération ne serait possible que dans les cas où les souvenirs sont tellement traumatiques qu’ils influencent négativement la santé psychique du patient.  « Certes, il y a des difficultés potentielles. […] Si l’on supprime (nos erreurs, ndlr) de notre mémoire, qu’est-ce qui nous empêchera de les commettre encore une fois ? »  Pourtant, le professeur Simon Wessely, président du Collège royal des psychiatres, n’est pas sûr qu’il soit opportun de réaliser de telles opérations dans le futur :  « On ignore si les émotions liées à un certain souvenir disparaîtront également au cours d’une telle opération. Il y a un risque sérieux pour les gens qui souffrent de troubles post-traumatiques, pour les soldats qui ont vu ou même commis eux-mêmes des choses horribles. »  Il a fait savoir qu’en plus de ceux qui souffrent de stress post-traumatique et des soldats qui ont participé à des actions militaires, ce moyen de désactivation des souvenirs désagréables pourrait être appliqué dans le travail avec les patients qui souffrent de formes lourdes de dépendance.  En outre, les scientifiques ont découvert que les neurones pour l’enregistrement de nouveaux souvenirs se forment toutes les six heures. Ainsi, si deux événements terribles ont lieu pendant cette période, ils seront « enregistrés » par les mêmes cellules et resteront liés l’un à l’autre à jamais.

 



Souvenirs en hélico


Il y a quelques jours, ma femme et moi avons effectué un vol en hélicoptère. Cela faisait un moment que j’y pensais, et nous avons fini par nous lancer dans le ciel de Paris. Ca s’est très bien passé, et je crois que je n’oublierai pas cette expérience de sitôt : Paris est vraiment fabuleux, vu du ciel. Ce n’est pas tout ça, mais je commence à les collectionner, les expériences extraordinaires de ce type. La vie est décidément une chose étrange, quand on y pense. Pendant longtemps, j’ai vécu une vie faite d’habitudes. Je bossais, je rentrais, je regardais la télé, je me couchais. Et puis, j’ai eu comme un électrochoc. Je me suis rendu compte que le confort ne suffisait pas. Ca paraît bête à dire, mais c’est quelque chose que l’on a tendance à tous mettre sous le tapis, je pense. La vie que mènent beaucoup de gens est désespérément creuse. Car une vie pleine ne se définit pas tant par le confort que par les souvenirs. Et ce qui fait les souvenirs, ce ne sont certainement pas les habitudes : ce sont au contraire tous ces instants magiques, tous ces événements uniques qui marquent une existence. Votre femme qui dit oui sur l’autel. Les longues heures passées une nuit à l’hôpital dans l’attente de votre premier enfant. Le décès de votre mère. Ce jour où vous avez percuté un poids lourd et en êtes sorti de justesse. La naissance de votre deuxième enfant. Ce matin où vous avez contemplé le monde depuis les cieux… Ce sont tous ces moments qui comptent vraiment, en réalité. Le matériel n’a aucune espèce de valeur; et il faut comprendre que nous laisserons notre smartphone ou notre cuisine équipée derrière nous à notre mort. Les souvenirs sont tout ce qu’on gardera. Alors soyons un peu moins matérialistes et sortons de notre train-train… Je vous mets en lien le prestataire par lequel nous sommes passés pour ce vol à Paris, si vous voulez creuser la question ! Personnellement, j’ai adoré. Tout est toujours plus beau vu d’en haut. Suivez le lien pour le prestataire de ce vol en hélicoptère.

vol helicoptere 8



Il trouve une arme nucléaire perdue…


Quand Sean Smyrichinsky est parti faire de la plongée, le mois dernier sur la côte nord de la Colombie-Britannique, ce Canadien ne pensait pas qu’il allait faire une telle découverte. Le Washington Post raconte que cet homme de 45 ans qui était parti pêcher pendant trois semaines avec deux amis, est allé plonger entre sept et neuf mètres sous l’eau, à la recherche de concombres de mer, quand soudain, il a vu apparaître un drôle d’objet: «“Je me suis dit que c’était une formation rocheuse très cool. Parfaitement ronde.” En s’en rapprochant myrichinsky s’est rendu compte que ce n’était pas de la roche, mais quelque chose créé par l’homme.» Dans une interview avec la BBC, on apprend que cet objet avait la taille d’un grand lit, qu’il était parfaitement plat sur le dessus, avec un dessous arrondi et un trou au centre, «comme un bagel». «J’ai trouvé ça très drôle et je me suis dit que ça devait être un OVNI.» Il en a rigolé avec ses amis et quelques jours plus tard, quand ils ont trouvé un village, «un vieux du coin», l’a pris au sérieux. «Peut-être que vous avez trouvé cette bombe qu’ils ont perdue.» Cette bombe, c’est celle disparue d’un bombardier américain qui s’est crashé en Colombie-Britannique dans les années 1950. Quand l’épave a été retrouvée quelques années plus tard, il manquait la bombe nucléaire. «L’armée américain dit que la bombe était remplie de plomb, d’uranium et de TNT, mais pas de plutonium et qu’elle ne pouvait donc pas déclencher une explosion nucléaire. L’équipage a mis l’avion en autopilote et l’a fait se crasher au milieu de l’océan, mais trois ans plus tard, l’épave a été retrouvée à plusieurs centaines de kilomètres dans les terres. […] Les membres d’équipages disent avoir balancé la bombe dans l’océan d’abord, de peur de ce que pouvait faire la TNT si elle détonait.» Un mystère pour tout le monde, et en pleine Guerre Froide, «les Américains étaient effrayés que les Russes aient mis la main dessus», explique Dirk Septer, un historien de l’aviation de Colombie-Britannique. Après avoir contacté un ami dans la Canadian Air Force, le plongeur est entré en contact avec la Marine canadienne qui, explique la CBC a depuis envoyé un navire pour explorer le site du crash. Il faut dire que, selon le major Steve Neta, de l’armée canadienne, la description de Smyrichinsky correspond bien à la localisation du crash de l’avion en 1950, même si la bombe perdue était une «capsule factice» et n’est probablement pas une arme nucléaire. «Néanmoins, nous voulons être sûrs et aller plus loin dans cette enquête.» Le Washington Post indique que Sean Smyrichinsky devrait les rejoindre un peu plus tard, ce mois-ci, même s’il ne sait pas encore trop quoi en attendre, et se demande si l’objet qu’il a découvert est bien la bombe perdue. «Je crois que chaque plongeur veut trouver son trésor. Mais on ne s’attend jamais à voir ça ou quelque chose qui y ressemble.»



L’imitation musicale


Cherchons une règle pour apprécier en quelle manière l’imitation est praticable en musique. A cet effet, prenons des exemples de musique pittoresque, mais où il n’y a point de musique imitative; j’en emprunte deux à la partition écrite par Mendelssohn pour le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, et que tout le monde connaît. Dans l’intervalle entre le deuxième acte et le troisième, Hermia 61 cherche Lysandre et s’égare dans la forêt. La musique rend d’une façon claire et caractéristique l’inquiétude et l’agitation d’une personne cherchant en vain; sa course haletante et vagabonde semble même rendue par le rythme et par l’expression de la mélodie, augmentée d’une heureuse orchestration. Le scherzo qui sert d’intermède entre le premier acte et le second n’a pas de titre; néanmoins on n’a pas besoin de consulter le mélodrame qui suit, pour savoir que ce scherzo représente une danse de lutins; c’est, aussi bien que l’autre intermède, dont je viens de parler, un chef-d’œuvre et un modèle de musique pittoresque. Je pourrais citer encore le menuet des follets dans la Damnation de Faust de Berlioz; seulement, rien dans la musique n’indique que c’est une danse de follets; tout au plus pourrait-on voir une trace de leurs mouvements capricieux et précipités dans le presto à deux temps; le reste est une danse d’une allure modérée, d’un caractère si bien marqué 62 qu’on pourrait deviner quels mouvements des danseurs doivent y répondre. C’est qu’indépendamment de l’expression mélodique il existe un rapport direct entre le rythme et, jusqu’à un certain point, le dessin mélodique d’une part et la danse et la pantomime d’autre part. C’est sur ce rapport qu’est basé l’accompagnement musical de la danse et du jeu mimique, qu’il s’agisse d’une simple danse rustique ou d’un grand ballet de théâtre, ou même d’un opéra. «La musique, dit Noverre, est à la danse ce que les paroles sont à la musique; ce parallèle ne signifie autre chose, si ce n’est que la musique dansante est ou devrait être le poème écrit qui fixe et détermine les mouvements et l’action du danseur… C’est à la composition variée et harmonieuse de Rameau, c’est aux traits et aux conversations spirituelles qui règnent dans ses airs que la danse doit tous ses progrès [2]. Elle a été 63 réveillée, elle est sortie de la léthargie où elle était plongée, dès l’instant que ce créateur d’une musique savante, mais toujours agréable et voluptueuse, a paru sur la scène. Que n’eût-il pas fait, si l’usage de se consulter mutuellement eût régné à l’Opéra, si le poète et le maître de ballets lui avaient communiqué leurs idées, si on avait eu le soin de lui esquisser l’action de la danse, les passions qu’elle doit peindre successivement dans un sujet raisonné et les tableaux qu’elle doit rendre dans telle ou telle situation! C’est pour lors que la musique aurait porté le caractère du poème, qu’elle aurait tracé les idées du poète, qu’elle aurait été parlante et expressive, et que le danseur aurait été forcé d’en saisir les traits, de se varier et de peindre à son tour.» Une des considérations d’après lesquelles R. Wagner, dans Opéra et Drame, détermine le rôle que doit jouer l’orchestre dans le drame musical, c’est la connexité entre l’expression instrumentale et l’expression mimique.



Le projet 22 de Barcelone


Avec le projet 22@, Barcelone a souhaité réhabiliter le quartier de Poble Nou selon des principes de durabilité. Qu’en est-il exactement ? Quels sont les critères retenus ? Avant d’analyser les facteurs de rénovation du quartier, il semble utile de rappeler que le développement durable ne peut être considéré comme un concept figé. L’approche environnementale (re)connus dans les pays du Nord-Europe n’est pas -et ne peut être- celle des pays méditerranéens. A Barcelone, tout comme dans la plupart des villes italiennes, le développement durable se réfère moins aux considérations « ecosystémiques » qu’à la qualité de l’espace urbain. L’enjeu est de taille, il s’agit de retrouver les relations sociales et culturelles qui s’établissent entre les citadins et leur ville. La nature y est aussi appréhendée, mais davantage pour sa dimension identitaire. Le quartier de Poble Nou réunit à la fois des activités (industrielles et technologiques), des bureaux, des logements, des commerces, des espaces verts et des « pôles du savoir » (lieux d’échanges entre les entreprises, les universités, les centres de formation et de recherche). L’objectif de cette mixité des activités est avant tout de retrouver un équilibre social. Toutefois, elle permet également de réduire massivement les déplacements. Des appartements sont d’ailleurs loués aux entreprises du quartier pour offrir aux employés des solutions de logement, à proximité de leur lieu de travail. En ce qui concerne la consommation, les petits commerces de proximité sont favorisés par des subventions, tandis que les hypermarchés sont exclus à la fois pour éviter de concurrencer ces commerces et pour garantir un usage intensif de l’espace. La rénovation du quartier de Poble Nou s’appuie sur un nouveau modèle de densité. Le coefficient d’occupation du sol est de 2,2 sur l’ensemble du quartier. Toutefois, la construction de logements sociaux admet un COS de 3 et un COS de 2,7 pour les activités 22@ (entreprises des TIC, médias, …). Dans une logique gagnante-gagnante, la ville autorise même les promoteurs qui réalisent des aménagements gratuits pour la ville (espaces verts ou de loisirs, parkings, pistes cyclables, …) à bénéficier d’un COS plus élevé (augmentation de 0,20 par aménagement). La réorganisation des déplacements. Le projet de quartier 22@ introduit une nouvelle norme de planification urbaine qui restreint l’usage de la voiture, optimise les déplacements doux, améliore les conditions de sécurité des piétons et renforce l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Pour y parvenir, le quartier sera organisé en ilots, où seuls les piétons, les cyclistes et certains bus pourront circuler. La fréquence de ces derniers sera d’ailleurs augmentée, permettant un passage toutes les deux minutes environ. A lire en détail sur séminaire Barcelone



Des voiliers dans l’Espace


La NASA a entamé les essais d’une technologie futuriste censée permettre aux vaisseaux spatiaux d’atteindre les confins du système solaire en moins de dix ans. Au Centre aérospatial Marshall à Huntsville, dans l’Etat de l’Alabama, les scientifiques ont entamé les essais d’un système de propulsion potentiellement révolutionnaire, nommé HERTS E-Sail. Il pourrait permettre aux engins spatiaux d’atteindre l’héliopause beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Les résultats des tests fourniront les données de modélisation nécessaires de ce système prometteur, dont le nom signifie Heliopause Electrostatic Rapid Transit System (littéralement Système de transport rapide électrostatique de l’héliopause ou HERTS). Le concept prévoit l’élaboration d’un système sans moteur – une voile électrostatique capable d’exploiter le vent solaire pour propulser l’engin spatial vers l’héliopause, la limite où le vent solaire du Soleil est arrêté par le milieu interstellaire. « Le Soleil expulse beaucoup de protons et d’électrons qui forment le vent solaire, dont la vitesse est énorme – de 400 à 750 kilomètres par seconde », explique Bruce Wiegmann, ingénieur du Centre aérospatial Marshall de la Nasa et chercheur principal du projet HERTS E-Sail. « Notre voile solaire utiliserait ces protons pour propulser le vaisseau spatial », a-t-il ajouté. Le concept prévoit la construction d’une large voile de forme circulaire, qui comprendra de 10 à 20 fils en aluminium chargés électriquement, s’étendant vers l’extérieur depuis le centre de l’engin spatial. Cette construction sera en mesure de repousser les protons rapides du vent solaire. Selon le concept, cet échange d’énergie cinétique, à son tour, fournira la poussée de l’engin spatial. Chaque fil sera extrêmement mince, de seulement 1 millimètre, et dans le même temps très long – près de 20 kilomètres. Le pilotage d’un tel engin pourrait être réalisé en modulant la tension de chaque fil individuellement pendant que le véhicule spatial effectue des rotations. En appliquant différentes niveaux de force sur les différentes parties de l’E-Sail, les ingénieurs pourront piloter le vaisseau spatial de façon similaire aux voiles d’un bateau classique. « L’équipe a étudié le concept, et il est devenu clair que la construction est flexible et adaptable. En fonction de l’objectif, on peut changer la longueur des fils, leur quantité et le niveau de tension pour adapter la voiles à tel ou tel besoin — mission planétaire intérieure, planétaire extérieure ou le voyage vers l’héliopause. L’E-Sail est très échelonnable », a déclaré M. Wiegmann. Les scientifiques estiment que la nouvelle technologie permettra d’atteindre les confins du système solaire beaucoup plus rapidement que la sonde spatiale Voyager, dont le voyage a pris 35 ans. Le but du projet HERTS est de faire le même voyage en moins d’un tiers de ce temps.



Déclassifier les documents du 11 septembre


Il s’agit d’un rapport d’enquête qui porte sur une piste menant probablement à l’Arabie saoudite. D’ici 60 jours, le président américain Barack Obama décidera de la publication de la partie classifiée du rapport sur les attentats terroristes du 11 septembre 2001, a annoncé l’ex-sénateur démocrate Bob Graham, qui a participé à l’enquête menée par le Congrès en 2002. Il s’agit de 28 pages du document en question qui portent sur une piste menant probablement à l’Arabie saoudite. De son côté, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a indiqué qu’il ignorait si le président avait eu le temps de lire ces 28 pages. Selon lui, l’enquête de la Commission bipartisane ne contient pas de preuve que le royaume aurait pu financer les attaques du groupe islamiste Al-Qaïda. Auparavant, les proches des victimes des attentats de New York ont déposé une plainte contre l’Arabie saoudite l’accusant d’appui envers ce groupe terroriste. Le 30 septembre 2015, le tribunal de New York a rejeté cette plainte. Le juge George Daniels a déclaré que l’Arabie saoudite, en tant qu’Etat souverain, bénéficiait d’une immunité en vertu des lois américaines. Le rapport, préparé par la Commission bipartisane et publié en 2003, fait plus de 800 pages. La quasi-totalité du document est accessible au public, sauf le dernier chapitre de 28 pages, qui a été immédiatement classifié pour des raisons de sécurité nationale. Selon The Independent se référant à M.Graham, le rapport donne des détails sur les personnes qui avaient aidé les citoyens saoudiens, qui ont par la suite détourné les avions et les ont envoyés vers les bâtiments du World Trade Center et du Pentagone, à être formés aux Etats-Unis pour devenir des pilotes. Le rapport indique qu’ils étaient arrivés aux Etats-Unis sans aucune expérience de vol, mais, grâce à l’assistance du représentant des autorités saoudiennes Omar al-Bayoumi, ils ont reçu de l’argent et ont été inscrits dans une école de pilotage.