Désastre et perspective


Il y a quelques jours, je me suis rendu en Toscane pour y suivre un colloque qui était consacré au changement climatique. Même si ce sujet fait souvent la une des médias, on conçoit finalement assez mal à quoi ressemblera notre quotidien dans dix ans, lorsque ce bouleversement sera devenu une réalité concrète. Mais lors de ce colloque, on nous a présenté un peu plus précisément ce monde à venir, et je peux vous dire que ça ne faisait pas, mais alors pas du tout envie. D’ici les deux prochaines décennies, ça passera encore. A vrai dire, les craintes causées par le climat auront plus d’influence que les dégâts qu’il pourrait causer lui-même. En effet, face à la perspective d’un bouleversement du climat, certains régimes seront probablement tentés d’agir pour leur propre compte en vue d’assurer leurs territoires et d’autres intérêts. La décision de s’insérer dans un projet multilatéral découlera donc logiquement de nombreux facteurs, comme la conjoncture économique. Mais cela, ce n’est qu’un début. Certains chercheurs pensent en effet que les récentes estimations ont sous-estimé les conséquences du dérèglement climatique. Les scientifiques ne disposent en effet que d’une capacité restreinte à anticiper la conjecture des cataclysmes climatiques. Ceci dit, ils savent d’ores et déjà que cette modification ne se accomplira pas en douceur : nous pourrions donc bien en endurer les conséquences bien plus douloureusement qu’on ne l’avait cru. Le plus horrible dans tout ça, c’est qu’aucune solution ne permettra de sortir sans dommage de la crise climatique. Les pays seront continuellement le cul entre deux chaises. De lourdes limitations concernant les émissions de gaz défavoriseraient en effet trop les puissances émergentes qui se situent encore assez bas sur la courbe du rendement énergétique. Et les pays développés non plus ne seraient pas protégés : l’économie globale pourrait ainsi connaître une crise d’une ampleur inédite. En dépit du challenge immense qui nous attend, nous ne nous tournerons donc probablement pas totalement vers l’écologie et continuerons à polluer : par nécessité. Ce colloque était décidément aussi riche que déprimant. Heureusement, j’ai été impressionné par l’organisation : elle était à mon sens un chouïa au-dessus de celles que je vois habituellement. Voilà le lien de l’agence qui nous l’a proposé, si ça vous intéresse. Retrouvez toutes les infos sur ce séminaire en Toscane en suivant le lien.


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